Pendant plus de trois mois, je me suis infiltré dans les équipes de campagne d’Éric Zemmour au sein de son parti, Reconquête. Un parti qui porte aujourd’hui bien mal son nom, tant l’après-présidentielle (où Zemmour n’a atteint que 7,07 % des suffrages) ressemble à un Waterloo pour ce fan de Napoléon. Les personnalités de Reconquête se carapatent les unes après les autres : les porte-paroles Antoine Diers et Jean Messiha, Philippe de Villiers... Et le Rassemblement national s’est fait un plaisir de claquer la porte au nez de Zemmour qui cherchait à faire alliance pour les législatives. Résultat, Reconquête fait cavalier seul (vraiment seul) et annonce présenter 550 candidats, mais Éric Zemmour lui-même n’est pas sûr d’en être : « Je suis très tenté, j’hésite encore » a-t-il minaudé. Pour les autres, dont la majorité vient de la société civile, donc des militants inexpérimentés et inconnus, un séminaire de formation est prévu samedi 7 mai, salle Wagram, à Paris. Le genre d’événement auquel j’aurais adoré participer quand j’étais infiltré ; impossible aujourd’hui : je suis grillé depuis le début de la publication de cette série. Mais en guise de consolation, voilà quelques bribes inclassables de cette immersion, entre féminisme timide, critique des grands auteurs et verre pilé dans les affiches.
L’aventure commence en novembre dans la cour du château de Fontainebleau, une des résidences préférées de Napoléon. Imaginez le symbole.