Diffuser « TPMP » en différé ? Pas suffisant pour l’Autorité, excédée par les dérapages permanents de la vitrine de Bolloré. La fréquence est en jeu.
Son rôle dans la série.
En 2015, Vincent Bolloré entre dans une colère noire quand il apprend le licenciement d’Éric Zemmour d’i-Télé. En 2016, la direction de Canal+ confirme aux journalistes de la chaîne info que l’arrivée d’Éric Zemmour est à l’étude. Et en 2019, le voilà à l’antenne. « Vous pouvez faire six mois de grève, a lancé le directeur de CNews Serge Nedjar à des journalistes, Zemmour viendra. » Un sens du timing parfait, juste après la condamnation définitive de Zemmour pour incitation à la haine religieuse, juste après un raout commun avec Louis Aliot du RN, juste après un discours d’ouverture de la Convention de la droite en forme d’appel à la guerre civile qui lui vaut réactions scandalisées, une condamnation en première instance pour « injure et provocation à la haine », une relaxe en appel et un passage prochain par la cassation… Celui qui est né en 1958 mais médiatiquement en 2003 sur i-Télé (dans Ça se dispute) devient la tête de gondole de CNews, chaque soir à 19 heures dans Face à l’info, où il déroule ses litanies anti-musulmans, anti-homosexuels, anti-tout. En septembre 2021, il quitte l’émission, contraint et forcé par le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) qui le classe comme la personnalité politique qu’il est devenue avec la sortie de son livre et son arrivée dans la campagne présidentielle. Le 30 novembre 2021, il présente sa candidature à la présidence de la République. Résultat : 7,07 % des voix au premier tour.
Par Raphaël Garrigos et Isabelle Roberts
Son rôle dans la série.
Lui, c’est le général en chef de la « grande armée ». Chez ses militants, il fait l’objet d’une véritable fascination. Ils le surnomment le « Z », « EZ » ou, pour les plus initiés, « Arthur », en référence au roi et pour rester discret. Ses brebis se délectent de ses répliques jusqu’à en faire une liturgie qu’ils aiment scander lors des meetings. En février à Chambéry, on a même entendu un « Ériiiiic, on t’aime ! » dans la salle. En guise de programme, Éric Zemmour compte faire de la France de 2022 quelque chose qui ressemblerait à la France de 1950. Avant d’être le candidat de l’antisystème, il a été journaliste-polémiste-chroniqueur du système chez (prenez votre souffle) Le Figaro, France 2, RTL, Paris Première, iTélé, CNews. En 1958, Charles de Gaulle avait dit : « Pourquoi voulez-vous qu’à 67 ans, je commence une carrière de dictateur ? » Éric Zemmour en a quatre de moins.
Son rôle dans la série.
À ne pas confondre avec… Éric Zemmour, coiffeur du sud de la France où il possède six salons, et qui est, selon un avis déposé sur Google, « le seul à pouvoir stopper l’invasion des cheveux blancs ».
Par Raphaël Garrigos et Isabelle Roberts
Diffuser « TPMP » en différé ? Pas suffisant pour l’Autorité, excédée par les dérapages permanents de la vitrine de Bolloré. La fréquence est en jeu.
C’était au tour du saint-patron de Canal+ de passer devant la commission d’enquête. Au menu : esquives et amnésie. Replay du live des « Jours ».
Auditionnés jeudi par une commission d’enquête, les pontes de Canal+ ont cumulé dénis et justifications laborieuses. Replay du live des « Jours ».
Les canaux de la TNT sont remis en jeu : tendu pour les chaînes de Bolloré, délinquantes multirécidivistes. À l’Arcom de trancher.
Le Conseil d’État exige que tous les participants aux émissions soient décomptés. Valable pour tout le PAF mais désastreux pour le système Bolloré.
Info « Les Jours ». La chaîne de Bolloré détourne les règles du pluralisme en ne décomptant pas auprès de l’Arcom l’émission du Vendéen d’extrême droite.
Info « Les Jours ». La néo-chroniqueuse n’a qu’une fonction : permettre à C8 d’assurer son devoir de pluralisme… pour mieux inviter l’extrême droite. La patte Bolloré.
De CNews au « JDD », la ministre qui a osé s’en prendre au système Bolloré est la cible d’une riposte méthodique et concertée. Du jamais-vu.
L’Arcom inflige une sanction record de 3,5 millions d’euros à C8. Cyril Hanouna avait lynché le député LFI qui critiquait Vincent Bolloré.
Info « Les Jours ». Les autrices du docu de C8 sur la Bible n’ont pas été payées pour un ouvrage non signé, mais tiré de leur travail. (2/2)
Plainte de Louis Boyard contre Cyril Hanouna et vice-versa : l’animateur veut faire payer au député LFI son crime de lèse-Bolloré.
Tapis rouge pour Zemmour, invisibilisation de Mélenchon… Claire Sécail dévoile aux « Jours » son étude finale sur « TPMP » et la présidentielle.
Racheté par Vivendi, le groupe de presse goûte aux joies de l’effet Bolloré : départs massifs, « synergies » commerciales et (auto)censure.
Notre journaliste fait le bilan de son immersion au sein du parti d’Éric Zemmour, entre peur de se faire griller et sessions de tractage.
Pour que vous n’ayez pas à le faire, les Garriberts se sont coltiné les clips de campagne des candidats. Sortez le pop-corn.
Notre journaliste infiltré a tracté avec les militants zemmouristes. L’occasion, pour Reconquête, de décomplexer la parole raciste.
Info « Les Jours ». Au Trocadéro, les membres de la sécurité qui ont interpellé un homme étaient policiers. Une habitude chez Reconquête.
« Le Monde », « Quotidien », « Mediapart »… Les militants sont chauffés à blanc contre la « bien-pensance ». Heureusement, il y a CNews.
La chaîne info a organisé un direct avec le candidat d’extrême droite depuis un camp de toxicomanes : ahurissant numéro de propagande.
Partisane d’un rapprochement avec la Russie, Caroline Galactéros fréquente des cercles où gravitent antisémites et négationnistes.
Orphelins du Maréchal et du RPR, juifs et antisémites, cathos bien nés et ouvriers déclassés… Notre reporter infiltré dissèque la Zemmourie.
Comme le protozoaire, il peut tout être, il peut tout faire : Président, tragédien, chef des armées et même, si, si, candidat.
Info « Les Jours ». Notre reporter infiltré raconte la carotte agitée devant les militants : une signature obtenue, une prime de 200 euros.
Pendant plus de trois mois, notre journaliste a intégré la campagne du candidat d’extrême droite. Enquête.
Les boulettes de Pécresse, le trompe-l’œil de Le Pen… « Les Jours » aiguisent leurs couteaux et jugent les candidats en mode « Top chef ».
Vincent Bolloré l’avait promis : ce jeudi 17 février, pour les 200 ans de son groupe, il devait prendre sa retraite. La bonne blague.
Face au grand méchant Zemmour qui empiète sur ses plates-bandes rances, la patronne du RN joue du petit mouchoir et du petit chaton.
Selon le décompte minutieux d’une chercheuse du CNRS, Baba fait une promo éhontée du candidat d’extrême droite. On peut plus rien rire.
Il a menti comme un arracheur de dents à la commission d’enquête sur la concentration des médias. « Les Jours » débunkent ses mythos.
Pour affronter cette désespérante campagne, les Garriberts font le pari foufou de nous faire marrer.
Zemmour, brutalité, interventionnisme : face à la commission sur la concentration des médias, Vincent Bolloré s'est fait tout petit.
Pur produit de l’empire réac façonné par l’homme d’affaires, l’ex-tête de gondole de CNews se lance dans la course à l’Élysée.
« Les Jours » se sont procuré les images de la fin de la grève à i-Télé, le 16 novembre 2016. Sur ses cendres, Bolloré a édifié CNews.
La décision du CSA de décompter Éric Zemmour parmi les politiques contraint CNews à équilibrer son temps de parole. Ou à le virer.
Des offices catholiques du 15 août en direct sur CNews et C8, un film de propagande anti-avortement : le groupe part en croisade.
Punie pour avoir surexposé le parti lepéniste aux régionales, la chaîne persiste avec des invités d’extrême droite mais non encartés.
Après les propos du multirécidiviste sur les mineurs isolés, CNews doit verser une amende de 200 000 euros pour « incitation à la haine ».
Info « Les Jours ». Trois journalistes pigistes sont virés pour avoir signé la pétition contre l’éviction de l’humoriste.
De sources concordantes, l’homme d’affaires est sur le point de racheter la station du groupe Lagardère pour la rapprocher de CNews.
Le commentateur vedette est licencié pour « déloyauté » après un message de soutien à Sébastien Thoen, éjecté pour avoir parodié CNews.
Sébastien Thoen et maintenant le commentateur vedette du foot : Canal+ exerce menaces et chantage sur ceux qui les soutiennent.
Jugé pour contestation de crime contre l’humanité, Éric Zemmour n’est pas inquiété par Canal+ qui ne fait rien pour contenir ses saillies.
« Face à l’info ne peut pas continuer à être diffusée sous sa forme actuelle » sur CNews, estime le comité d’éthique de Canal+.
Info « Les Jours ». Sale journée pour Zemmour : il est positif au Covid et, pour la première fois, une de ses diatribes a été coupée.
Une semaine après avoir été condamné, le délinquant multirécidiviste s’en prend aux mineurs étrangers isolés. Rendez-vous au tribunal.
Présenté comme soutien de l’héritier en difficulté, Vincent Bolloré pactise contre lui avec son ennemi, Amber Capital. Qui est surpris ?
Fervent catholique, il a imposé une émission religieuse sur sa chaîne info. Une obsession qui vient de loin. Enquête.
Info « Les Jours ». Comment le Conseil a mis la chaîne en demeure après les propos de sa tête de gondole sur les musulmans.
Pressée de virer 20 % des effectifs, la direction a fini par accepter de relever le montant des indemnités de départ.
Pour une « parfaite maîtrise éditoriale », le comité d’éthique de Canal+ préconise que l’émission de CNews soit diffusée en différé.
Le CSA « met en garde » LCI pour le discours de Zemmour à la Convention de la droite. Le même qu’il tient depuis dix jours sur CNews.