Les législatives sont terminées, les Insoumis prennent racine à Marseille. À peine Jean-Luc Mélenchon élu député dimanche soir, ses militants, réunis aux Docks des Suds, autour d’un bar où il ne restait plus rien à boire ni à manger, se projetaient vers la suite : l’organisation du mouvement, l’installation d’une base solide localement. L’heure est à la structuration, autour de foyers où les scores de La France insoumise ont été importants à la présidentielle puis aux législatives : à Lille, Paris, Lyon, Marseille et Toulouse notamment. À Marseille, le mouvement va se fixer. Il envisage même d’y rapatrier l’un de ses sièges nationaux, compte investir pour cela un à deux millions d’euros. Un site a déjà été repéré – il a d’abord été très sérieusement envisagé de racheter l’immeuble, très décrépit, du quotidien communiste La Marseillaise. « Cela va permettre de se réunir, de faire vivre le mouvement : organiser des conférences, faire des sessions de formation, d’éducation populaire », explique Sophie Camard, la suppléante à l’Assemblée nationale de Jean-Luc Mélenchon.
Dimanche soir, aux Docks, La France insoumise s’interrogeait sur l’avenir, tout en fêtant sa victoire sous une guirlande champêtre. Comment se structurer tout en gardant les spécificités du mouvement ? Comment fonctionner autrement, ne pas acquérir les réflexes des « vieux partis », une fois sortis du laminoir de ces mois de campagne ininterrompue. À côté du pauvre bar vide,