À la fin du mois d’avril, en plein confinement quasi mondialisé, une actualité a rattrapé cette obsession consacrée à l’entrée des technologies de l’intelligence artificielle (IA) dans la musique, et l’a fait accélérer d’un coup. OpenAI, une entreprise californienne partenaire de Microsoft, que l’on connaissait surtout dans le domaine des mains robotiques et qui ne s’était jusque-là pas aventurée dans la musique, a fait une percée spectaculaire. Nommé « Jukebox », son outil s’est nourri d’1,2 million de chansons enregistrées depuis un siècle pour apprendre à composer et chanter « à la façon de » Céline Dion, Elvis Presley ou Katy Perry. La machine a aussi écrit des paroles à partir de ressources en ligne, mais c’est la partie musicale qui est la plus intéressante et a d’un coup projeté jusqu’au grand public le champ de la musique assistée par intelligence artificielle (lire l’épisode 2, « IA, la créature du labo »).
Car le résultat est souvent surprenant et évoque ce que le secteur du deepfake a déjà fait à la vidéo depuis quelques années