Depuis des semaines et des mois qu’il la serine, on commence à connaître la chanson de Vincent Bolloré. C’est que ça perd de l’argent, Canal+, ma pauv’ dame, houlala. La semaine dernière, devant les actionnaires de Vivendi réunis en son Olympia, il était à deux doigts de faire passer la sébile dans l’assistance, allant jusqu’à agiter le spectre de la faillite
de Canal+ : Si les pertes continuent, il y a un moment où il faudra arrêter le robinet, parce que Vivendi ne pourra pas apporter de l’argent indéfiniment à Canal+.
Et d’évoquer le chiffre – gonflé aux hormones ou invérifiable, cocher la bonne réponse – de plus de 400 millions d’euros en 2016
de pertes.
Et comme il n’a peur de rien, Vincent Bolloré a déclaré : On dit que je suis la cause des pertes, mais j’en suis la conséquence et peut-être la solution.
La conséquence ? Ça se défend : il a mis la main sur un Canal+ déclinant. La solution ? Des économies à tous les étages, des prestataires qu’on ne paye plus, des équipes qui ne vont plus à Cannes ni aux JO de Rio, une réduction des tranches en clair de Canal+ dans les tuyaux, et un accord de distribution avec la chaîne qatarie BeIn Sports supposé régler l’ensemble des problèmes du groupe (lire l’épisode 10, « Bolloré, le roi du sot business »). La cause ? Ça, désolés cher Vincent Bolloré, mais c’est certain : c’est vous.