«En fait, je me demande si Vincent Bolloré n’est pas un peu bête. » La vacherie, servie après mûre réflexion, est signée d’un ancien cadre de Canal+, certes viré par ledit Bolloré au cours de la razzia géante pratiquée en 2015 parmi l’état-major, mais qui le connaît par cœur, faites-nous confiance. Et pas le plus déglinglos des ex-dirigeants du groupe, faites-nous encore confiance.
Ce jeudi à 10 heures, il n’est pas exclu que l’observation traverse quelques cerveaux actionnaires de Vivendi. Le groupe tient en effet son assemblée générale et, sur la scène de l’Olympia – car Monsieur reçoit à domicile –, Vincent Bolloré va devoir convaincre, même si les généreux dividendes versés devraient suffire à assoupir l’assistance. Peut-être dégainera-t-il certaines de ses punchlines favorites. Nous sommes, chez Vivendi, ceux qu’on appelle les “paotred dispount”, les gars qui n’ont pas peur, en Bretagne
ou bien celle-ci, rabâchée à longueurs d’étages à Canal+ :Nous, on n’est pas des prix Nobel mais on sait faire du business.
Peut-être aurait-il fallu un peu mieux travailler à l’école, Vinvin, parce que niveau business, personne n’y comprend rien.

Le plus visible, d’abord : les programmes. En mars, selon l’institut Médiamétrie, la chaîne qui connaît la plus belle gamelle d’audience est… Canal+, bien sûr, avec 2,1 % de parts de marché, contre 3,1 % il y a un an. Si l’audience n’est pas le premier critère d’une chaîne par abonnement, sa vitrine en clair est tout de même sacrément fendillée. La faute à un Grand Journal remanié – par Vincent Bolloré –, à des Guignols privés de leur équipe historique d’auteurs – par Vincent Bolloré – et expulsés en crypté – par Vincent Bolloré. Champion.
Tu es avec nous jusqu’en 2022 !
Les émissions en clair ne marchent pas ? Supprimons le clair ! Ou au moins une bonne partie. Voilà la nouvelle lubie du patron, visiblement prêt à se passer de cet aspirateur à abonnés que sont censées être les tranches gratuites de Canal+. Et prêt aussi à s’asseoir sur les 40 millions d’euros de recettes publicitaires qu’ont rapporté ces tranches en 2015. La case du midi, celle de La Nouvelle Édition, pourrait notamment en faire les frais avec éventuel atterrissage sur la piste D8. Du côté du Petit Journal, les négociations vont bon train mais l’annonce, en début de semaine, de l’arrivée sur France 2 d’une production de Laurent Bon, qui signe aujourd’hui le rendez-vous de Yann Barthès sur Canal+, ne laisse rien augurer de bon pour son avenir bolloréen. Quant au