L’effroi du doute. La contrepèterie était de rigueur pour décrire le nouveau drame qui agite les droits du foot : et si, après un tableau de chasse débordant de trophées au sang encore frais, Vincent Bolloré était tout simplement en train de liquider le foot français ? Car c’est bien sûr notre « smiling killer » préféré qui est derrière la dernière manœuvre en date, comme tout ce qui touche Canal+
Au bout des ficelles tirées par Vincent Bolloré, Maxime Saada, président du directoire de Canal+, qui s’en est allé poser la bombinette via les colonnes du Figaro, mardi, dans une interview d’une agressivité peu commune dans le monde feutré des affaires où, d’ordinaire, quand on plante un couteau dans le dos, on l’accompagne d’un petit bisou dans le cou. Là, non. Et vas-y qu’il y a « une perte de confiance entre Canal+ et les responsables du football français », vas-y que « nous n’avons pas été traités correctement ces dernières années » et vas-y que « ce sont des événements qui ne peuvent s’oublier »… La pilule, particulièrement saumâtre, date d’il y a deux ans et Saada n’arrive toujours pas à l’avaler : en mai 2018, pour la toute première fois de son histoire, Canal+ n’avait plus aucun match de Ligue 1.