Attila Bolloré. Ce surnom manquait certainement à la panoplie de l’actionnaire majoritaire de Canal+ mais il vient enfin de le décrocher : car là où Vincent Bolloré passe, le gazon ne repousse pas. L’appel d’offres lancé par la Ligue de football professionnel (LFP) arrivait à échéance ce lundi à midi et son résultat est tombé quelques heures plus tard : nibe. Aucune des offres n’a atteint le prix de réserve fixé par la LFP, et aucune n’émanait de Canal+. Balle au centre, on recommence, serait-on tenté d’ajouter mais non : désormais, la partie va se jouer entre un Bolloré tout puissant et un monde du foot à sa merci.
En trente-six ans et trois mois d’existence, ce n’était jamais arrivé. Pour la première fois depuis sa naissance en 1984, Canal+ a dit non au ballon. Cinq jours après l’ouverture de son antenne, la chaîne cryptée diffusait son premier match de Ligue 1 (Nantes-Monaco, but de la tête à la 58e du Nantais Vahid Halilhodzić sur un centre de José Touré), inaugurant un lien qu’on croyait indéfectible avec le football français.