Ça ne s’arrêtera jamais. La purge entreprise depuis maintenant six mois par la direction de Canal+ au sein de son service des sports se poursuit, encore et encore. Que dites-vous ? Pierre Ménès ? Ah non, ce n’est pas Pierre Ménès qui est menacé, son sort prend du temps à être réglé, visiblement. Il faut croire que des atteintes sexuelles sont moins prioritaires aux yeux de la direction de Canal+. Non, celles et ceux dont il fallait régler le sort au plus vite sont journalistes au service des sports, ils sont cinq, minimum, convoqués soit à des entretiens préalables à sanction, soit carrément en vue d’un éventuel licenciement. « Nous ne pouvons qu’être sidérés par cette démarche », indique dans un communiqué le premier syndicat de Canal+, +Libres, qui a rendu publique ce lundi cette nouvelle étape de la chasse aux sorcières.
La raison de ces convocations ? « S’il ne fait aucun doute, écrit le syndicat, que ces convocations sont directement en lien avec la signature, par les salariés concernés, du communiqué de soutien à Sébastien Thoen en décembre dernier, nous imaginons qu’elles ont un lien avec les “fuites” d’extraits non diffusés du documentaire Je ne suis pas une salope, je suis journaliste ! » Soyons clairs, puisque nous, Les Jours, sommes au cœur des ces représailles : il s’agit de la publication sur notre site de l’extrait censuré du documentaire où Pierre Ménès était confronté à la réaction d’Isabelle Moreau en revoyant les images où il l’embrassait de force sur le plateau du Canal Football Club (lire l’épisode 159, « Ménès : les quatre minutes que Canal+ a voulu cacher »).