Soudain, une armée s’est levée pour combattre l’oppresseuse. Nous étions le jeudi 9 février 2023, il était un peu plus de 8 h 30, la grande faucheuse Rima Abdul Malak, ministre de la Culture, venait de frapper d’anathème C8 et CNews et ce, sur la radio de service public France Inter, c’est-à-dire avec nos impôts, c’est-à-dire avec notre sueur, c’est-à-dire avec notre sang, quand les cris sourds du pays qu’on venait ainsi d’enchaîner ont commencé à retentir. Et depuis, aux quatre coins de l’empire de Vincent Bolloré, une contre-attaque inédite par son ampleur s’est organisée : campagne de pub, soutien du JDD, de Paris Match et rien moins que 29 débats
Oui, on parle bien de la liberté d’expression de Cyril Hanouna et de celle de CNews. Celle qui autorise le premier à s’en prendre à Louis Boyard, député de La France insoumise, ce qui vaut à la tête de gondole de C8 de décrocher le pompon des amendes de l’Arcom (ex-CSA), 3,5 millions d’euros (lire l’épisode précédent, « Affaire Boyard : Baba à l’amende »). La liberté d’expression qui autorise la seconde, CNews, à laisser son alors salarié Éric Zemmour célébrer un général français massacreur d’Algériens et qualifier d’assassins, de voleurs et de violeurs les mineurs isolés. Et ce ne sont pas là d’exceptionnels dérapages tant le casier des deux chaînes est chargé.