C’est la chance d’une vie : pouvoir fermer leur bouche à C8 et CNews. Les deux d’un coup, bam, bam, adieu Cyril Hanouna, tchao Pascal Praud et bye-bye tous les haut-parleurs à extrême droite qui sévissent en permanence sur les deux chaînes de Vincent Bolloré. Doux rêve que voilà, à portée pourtant de l’Arcom. L’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (ex-CSA) voit en effet arriver cette année à échéance les autorisations de quinze chaînes diffusées sur la TNT, dont nos deux amies qui puent du bec : le mouvement attendu est d’une ampleur jamais atteinte depuis le lancement de la TNT en 2005 et l’ouverture du paysage audiovisuel à désormais une trentaine de chaînes, contre six auparavant. Les fréquences sont remises en jeu et, parmi elles, celles qu’occupent C8 et CNews qui vont, comme les autres candidats à la TNT, devoir monter un dossier avant d’être auditionnées par l’Arcom.
Dossier qui va devoir être solide : cette remise en jeu des fréquences intervient en effet dans un contexte particulier, celui de la décision du Conseil d’État, le 13 février, sur le pluralisme. Saisie par Reporters sans frontières à propos de CNews, la juridiction a décidé que le pluralisme ne devait plus se limiter au temps de parole des personnalités politiques, comme le mesurait l’Arcom jusqu’ici, mais devait prendre en compte