«Tu peux mettre toute la chantilly que tu veux, ça reste le même gâteau. » On cherchait comment résumer les négociations en cours entre la rédaction d’i-Télé et la direction mais c’est un journaliste de la chaîne info de l’empire Bolloré qui a trouvé la meilleure formule. Et si on peut se permettre, elle a un peu tourné, cette chantilly, car c’est la même que sert la direction depuis un mois. Et le gâteau est du genre qui plombe. Ce mardi, les salariés devraient voter leur trentième jour de grève, entamée le 17 octobre dernier, alors que leurs représentants sont engagés dans un marathon de négo façon « On achève bien les grévistes ». Huit heures d’une réunion dantesque démarrée à 15h30 où la direction, explique un participant, « a fait un pressing incroyable » pour arracher une sortie de grève. Mais en ne proposant, encore et toujours, que des queues de cerise – pas très digestes sur la chantilly. La journée sera décisive, enfin devrait, enfin pourrait, enfin ou pas. C’est ça, une série du réel : on sait comment ça commence, pas comment ça finit, ni quand. Ici Les Jours, en direct d’i-Télé.
Mardi, 7h54, France Inter
Invitée de Léa Salamé, la ministre de la Culture Audrey Azoulay en remet une couche (pas de chantilly, suivez, bon sang) sur l’une des revendications principales de la rédaction d’i-Télé, revendication qu’elle ne cesse d’appuyer depuis une semaine : « Avoir un interlocuteur spécifique pour la rédaction, un directeur pour la rédaction. C’est encore en discussions. Hier, la direction nous a promis, à Myriam El Khomri et à moi, de faire des propositions constructives à ce sujet. Nous attendons des actes. »