Il a remercié les équipes d’i-Télé. Et puis il a dit : « Je suis ravi et honoré d’avoir pu, avec elles, vous informer avec rigueur et honnêteté. » C’est ainsi que le présentateur Antoine Genton a clos l’édition consacrée à la primaire de la droite et du centre, dimanche, un peu avant minuit. Sa dernière, puisqu’il a, lui aussi, décidé de quitter la chaîne. C’est un départ parmi les 70 à 80 (au bas mot) sur les 120 cartes de presse que compte i-Télé, un des plus symboliques aussi puisque Antoine Genton, président de la Société des journalistes de la chaîne, a été, au nom de l’équipe, 31 jours durant, la figure de la grève, la voix de la contestation contre Vincent Bolloré (lire l’épisode 36, « Antoine Genton, L’empire du milieu »). Symbolique aussi, l’au revoir de Genton, qui a tenu à remettre les pendules déréglées de la direction d’i-Télé à l’heure : c’est au nom de la rigueur et de l’honnêteté de l’information que ce combat a été mené, pas pour négocier des départs. Mais c’est aussi en ce nom-là que les journalistes partent.
« C’est un champ de ruines. » Fumantes, si nous pouvons nous permettre d’en rajouter une louche à cette description d’i-Télé par un de ses salariés.