Myriam El Khomri contre Vincent Bolloré. Une ministre, un homme d’affaires, du pouvoir, de l’argent… Voilà un alléchant casting. Ajoutons un troisième personnage et l’affiche est faite : « Myriam El Khomri contre Vincent Bolloré : il faut sauver Patrick Menais ». Pas mal, non ? Résumé des épisodes précédents : en juillet 2016, le patron du Zapping, Patrick Menais, a été viré par Vincent Bolloré et l’inspection du travail a décidé de valider son licenciement. Mais voilà le nouveau rebondissement révélé par Les Jours : suite à un recours de Patrick Menais, la direction du Travail des Hauts-de-Seine préconise, après enquête, d’« annuler » la décision de l’inspection et de « refuser » le licenciement. Et c’est désormais à Myriam El Khomri, ministre d’un gouvernement à visée socialiste, de trancher entre l’industriel aux méthodes brutales et le salarié viré : lourd symbole en vue.

En juin 2016, après des mois à laisser mariner l’équipe du Zapping dans des rumeurs d’éviction sans jamais les informer officiellement, c’est à l’occasion d’une conférence de presse, le 27 juin, que Menais apprend la nouvelle de la suppression de l’émission. Même pas deux semaines plus tard, la sentence tombe : Menais est viré pour « faute lourde ». La raison ? Il a déposé les marques « Zapping » et « L’année du Zapping » à l’Inpi, et le voilà, après 27 ans de maison, à la porte. Sauf que ce n’est pas si simple, car sentant tout au long de ces mois le boulet bolloréen se rapprocher, en mai 2016, Patrick Menais s’est présenté, ainsi que plusieurs membres de son équipe, aux élections professionnelles sur la liste de la CGT. Il est désormais salarié protégé et son licenciement est