C’était le 1er juin dernier, en clôture de l’assemblée générale des actionnaires de son groupe. Interrogé quant au canular homophobe commis par Cyril Hanouna, sa tête de gondole au sein de Canal+, Vincent Bolloré a répondu que oui, il a « fait une bêtise ». Une bêtise. Et sa bêtise, a poursuivi Bolloré, Cyril Hanouna « l’a reconnue, il s’est excusé à deux reprises : que voulez-vous qu’on fasse de plus ? » On a, en la matière, pas mal d’idées de châtiments assez sophistiqués mais on va plutôt laisser la politesse au Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA). Qui, ce mercredi soir, a enfin infligé une sanction à Hanouna et à C8, et ce à la suite, non pas du sketch homophobe, mais de deux précédentes affaires. Assez perverse, la sanction choisie : Touche pas à mon poste, l’émission de Cyril Hanouna, se voit interdite de pub pendant trois semaines et ce, quinze minutes avant son démarrage et quinze minutes après. La pompe à pub de C8 frappée en plein cœur par le CSA. La grosse rassrah, en somme – ne faites pas attention, on traduit pour Cyril Hanouna dont c’est l’une des expressions favorites, ça veut dire l’angoisse, en gros.
La punition est inédite et le CSA, qu’on ne savait pas si roué, s’est directement inspiré de la désertion des annonceurs après ce canular téléphonique où Hanouna piégeait, caricaturait, ridiculisait des homosexuels (lire l’épisode 60, « Hanouna l’a dans le baba »). Pas mal vu. Finalement il n’y a que ça qui marche : le fric.