Ses treize séjours en hôpital psychiatrique en dix ans n’y changeront rien. Essia B. comparaîtra dès ce lundi devant la cour d’assises de Paris pour « destruction du bien d’autrui ayant entraîné des incapacités inférieures à huit jours, d’autres supérieurs à huit jours et la mort ». Elle est accusée d’avoir mis le feu au 17 bis rue Erlanger, dans le XVIe arrondissement parisien, dans la nuit du 4 au 5 février 2019. Dix personnes sont décédées, plusieurs dizaines ont été blessées (lire l’épisode 1, « Incendie de la rue Erlanger : les troubles mentaux à la barre »). Après trois expertises psychiatriques ordonnées pendant l’instruction, tous les avis ont convergé : son comportement n’était « pas induit par des hallucinations ou une activité délirante ». Et si « l’ensemble des troubles de la personnalité justifie de conclure que son discernement a été altéré », il n’était pas aboli lors de l’incendie. Des expertises qui ont mené le juge d’instruction à déclarer Essia B. responsable pénalement. Pendant trois semaines, elle devra donc répondre des faits qu’on lui reproche.
À la fin de l’année dernière, une autre affaire a rappelé le poids de l’expertise psychiatrique dans les procédures criminelles. Via une simple formulation