Oh mais en voilà une surprise : Vincent Bolloré met la main sur le groupe Lagardère ! Alors ça… Que celui qui est étonné lève le doigt. Non, pas toi, Arnaud, ça vaut pas. Sacré Nono… Sacré Nono Lagardère qui, s’exprimant le 5 septembre dernier dans son futur ex-journal, Le JDD, criait son amour à Vincent Bolloré, se disait « passé en mode conquête » comme un winner des années 1980, vantait un actionnariat « pacifié, tout le monde se parle, il n’y a aucun conflit », et même qu’il était « totalement hors de propos d’évoquer une disparition de l’empire »… Et puis la fin de l’histoire attendue depuis le début est tombée ce mercredi soir dans un communiqué du groupe Vivendi, détenu par Vincent Bolloré : on se le bouffe, ce Lagardère.
Les termes du communiqué sont un peu plus châtiés : « Amber Capital a proposé à Vivendi, qui l’a accepté, d’acquérir sa participation dans Lagardère. » Amber, c’est le fonds d’investissement de Joseph Oughourlian qui détient 18 % du groupe Lagardère et cherche des poux dans la tête de Nono qu’il accuse de couler l’empire. Amber, surtout, s’est allié à Vincent Bolloré qui, action après action, règne sur 27 % de Lagardère. 3 % de plus et c’est un contrôle de fait de la boîte et l’obligation, sitôt passé le cap des 30 %, de déclencher une offre publique d’achat (OPA) pour entériner ce contrôle.