Et un hiver de plus au sein du groupe Lagardère, un hiver de plus dans l’ambiance glagla d’Europe 1 bollocolonisée, dans un Paris Match où l’on est viré pour l’avoir ouverte un peu trop grand, dans un Journal du dimanche où le service politique vit sous surveillance… C’est la première conséquence de l’enquête approfondie déclenchée ce mercredi par la Commission européenne sur le rachat du groupe d’Arnaud Lagardère par Vivendi : les nombreux journalistes du JDD, de Paris Match et d’Europe 1
La Commission européenne se donne désormais jusqu’au 19 avril 2023 pour trancher, repoussant d’autant cette possibilité qu’ont les journalistes de quitter un média qui change de mains avec les indemnités légales. Trancher, mais surtout enquêter. Afin de, détaille-t-elle dans son communiqué, « déterminer si ses craintes initiales en matière de concurrence sont confirmées ». Lesdites craintes portent sur deux secteurs : l’édition
La Commission craint que l’opération, en combinant trois magazines “people” (« Paris Match » de Lagardère et « Gala » et « Voici » de Vivendi), puisse donner naissance à un leader puissant sur le marché.
La Commission européenne dit en effet redouter que « l’opération, en combinant trois magazines “people” (Paris Match de Lagardère et Gala et Voici de Vivendi), puisse donner naissance à un leader puissant sur le marché. La Commission craint qu’une telle situation ne nuise à la qualité, à la diversité et aux prix, aux dépens des lecteurs de ce type de magazine ». De fait, parmi les grands titres de presse people, rares sont ceux à ne pas être dans le giron de Vincent Bolloré, qui a notamment récupéré Gala et Voici en rachetant le groupe Prisma (lire l’épisode 183 de L’empire, « Prisma la casse ») : ils se comptent sur les doigts d’une main amputée (Closer chez Reworld Media, Public et Ici Paris chez CMI, le groupe de Daniel Kretinsky).

Chez Paris Match, l’annonce rallume l’espoir d’un miracle de Noël à base de vente du titre à Bernard Arnault, comme il en a été pour un temps question.