Y’ a pas à dire : Vincent Bolloré n’est pas le chouchou de Bruxelles. L’enquête déclenchée par la Commission européenne après l’annonce de son offre publique d’achat (OPA) du groupe Lagardère, c’était business as usual. Quand, le 1er décembre dernier, celle-ci s’est transformée en « enquête approfondie», ça a commencé à piquer (lire l’épisode 37, « Bruxelles fout le brol chez Bolloré »). Puis ça a sérieusement gratté début janvier 2023, alors que l’investigation européenne se doublait d’un nouveau soupçon à l’endroit de Vincent Bolloré : celui de gun jumping, à savoir la prise de contrôle anticipée de Lagardère sans attendre l’autorisation du rachat (lire l’épisode 38, « Bruxelles pose son gun sur Bolloré »). Désormais, c’est officiellement que ça craint pour Vinvin : selon La Lettre A, la Commission européenne s’oppose tout bonnement à l’OPA, jugeant qu’elle « entrave de manière significative une concurrence effective » tant dans le marché de l’édition que dans celui de la presse people.
L’enterrement du grand œuvre de Vincent Bolloré depuis qu’il s’est lancé à la rescousse de son « ami » Arnaud Lagardère en souvenir de son père Jean-Luc pour finir par le bouffer tout cru à la sauce OPA n’est pas pour autant officiel.