Un mariage de princesse qui se termine en divorce, ça s’est vu. Un mariage de princesse qui déclenche la vente d’un magazine, c’est inédit. Et pourtant… La cession de Gala par Vincent Bolloré annoncée ce mardi 11 avril trouve son origine en 2019 dans l’union de Charlotte Casiraghi, ci-devant onzième dans l’ordre de succession au trône de Monaco, avec le producteur Dimitri Rassam. Sur fond du même cliché des deux amoureux en grande tenue d’épousailles, Gala et Paris Match avaient alors opté pour un titre un chouille différent : « Charlotte et Dimitri, mariage de rêve à Monaco » pour le premier ; « Charlotte et Dimitri, leur plus beau jour » pour le second. La différence, il faut dire subtile, n’a pas suffi à la Commission européenne. Dans son enquête approfondie lancée sur l’offre publique d’achat de Lagardère par Vivendi, elle voit dans cette couverture identique ou presque la preuve que Paris Match est un journal people au même titre que Gala. Et elle jugeait que, réunis au terme de l’OPA sous le giron de Vincent Bolloré et avec Voici en sus, il y aurait là des « risques de concentration accrus » dans la presse people. Alors va pour vendre Gala. Des trois titres people, c’est celui qui vend le moins : 127 000 exemplaires diffusés chaque semaine, contre 478 000 pour Match et 194 000 pour Voici.
La Commission européenne dira d’ici au 14 juin si le remède proposé par Vivendi est suffisant et permet d’approuver l’OPA sur Lagardère.