«Il y a cinquante ans, le Général laissait derrière lui un destin incomparable, “une certaine idée de la France”. Il laissera devant lui les dernières années des Trente Glorieuses avant le premier choc pétrolier. » Sur Instagram, Arnaud Lagardère est un habitué des tirades pompeuses sur les grands de ce monde (ici Charles de Gaulle), mais lui, que laissera-t-il derrière lui, Arnaud Lagardère (devant, n’en parlons même pas) ? Un champ de ruines assurément : des petits morceaux d’Europe 1 éparpillés, des bouts de Journal du dimanche et de Paris Match partout, les beaux livres d’Hachette en cendres, les boutiques d’aéroport mises à sac…
La question aujourd’hui est plutôt de savoir quel est l’outil qui va pulvériser l’empire Lagardère. Un bulldozer Bolloré armé d’une OPA ? Une chenille Arnault dotée d’intentions cauteleuses ? Un bon vieux plan d’économies maison à la schlague ? Un peu des trois ? Sur ces différents scénarios, celui qui est certain, c’est celui des économies. C’est la nouvelle directrice financière du groupe Lagardère Sophie Stabile, arrivée en octobre dernier, qui s’est chargée de la mauvaise nouvelle : selon nos informations, il va falloir trouver 100 millions d’euros d’économies en 2021. Ouch.
L’annonce a eu lieu la semaine dernière, au cours d’un comité de groupe au niveau européen