Chez Europe 1, l’histoire ne dit pas encore si, en attendant Bollo, on va tenter de se pendre comme dans la pièce de Beckett, mais à l’approche du dernier acte, l’ambiance est bien tendue dans la radio du groupe Lagardère. Imminente il y a quelques semaines, la vente à Vincent Bolloré traîne encore. Côté Canal+, on trépigne. On prépare les grilles, on imagine tel animateur prendre telle case horaire sur Europe 1, par exemple Yves Calvi pour la matinale. On attribue déjà à certains des postes comprenant Europe 1 dans leur périmètre. En face, Arnaud Lagardère fait poker face. Le 25 février dernier, lors de la présentation des résultats (catastrophiques, hormis l’édition avec Hachette), il a tourné autour du pot, expliquant d’un ton badin (en américain), qu’« aucune décision n’avait été prise jusqu’à présent », que « maybe yes, maybe not ». Ce qui, quand on parle le Lagardère couramment, dénote d’une évolution certaine depuis l’époque où il jurait ses grands dieux que jamais son groupe ne serait démantelé et la radio, danseuse de son père Jean-Luc, jamais vendue non plus. Mais au sein de la station, on se dit plutôt que « maybe yes » et les salariés s’organisent pour l’arrivée du grand méchant Bollo.
Vous dire que je ne suis pas déçue par ces résultats serait vous mentir, je suis un peu déçue, mais pas découragée.
Ainsi, jeudi dernier s’est tenue une assemblée générale à l’initiative des syndicats d’Europe 1, à laquelle ont assisté