Il tombe des trombes d’eau et la cafétéria de Paris-X est à moitié vide. À Nanterre, les cours viennent tout juste de reprendre, le campus est calme. Lundi, nos personnages ont repris les cours. C’est reparti pour cinq mois. Nouvel emploi du temps, nouveaux profs, nouveaux groupes de travail, une nouvelle rentrée débute à la fac.
C’est désormais la dernière ligne droite pour valider sa première année à l’université. Déjà, ainsi qu’Antonin Peyre, qui étudie l’histoire de l’art, me le fait remarquer, les amphis « se sont bien vidés au fur et mesure que le semestre a avancé ». Ce sont des clichés sur la fac, et pourtant tous me le confirment : depuis la rentrée de septembre, les cours sans présence obligatoire ont été peu à peu désertés. Et en ce début de deuxième partie d’année, beaucoup d’étudiants ont abandonné. Pour ceux qui restent, il y a un soulagement : « En tout cas, je suis contente que ce soit passé, les partiels », souffle Mélissa Saadna, emmitouflée dans son écharpe bleu clair. Les partiels sont derrière eux, à la fin du semestre, une nouvelle série d’examens commencera. Les étudiants de Nanterre sortis en 2015 sont seulement 26,5 % a avoir validé leur licence en trois ans.
Sur la table, Mélissa a posé une copie rose pâle. C’est le premier partiel qu’elle récupère et la première note : 6 sur 20. « Tout le monde a foiré, j’ai que deux potes qui ont eu au-dessus de la moyenne », dit-elle. Avant d’ajouter :