Barth est assis au milieu de l’amphithéâtre, il lève la main pour demander la parole. Ce samedi, dans l’amphi B de la Sorbonne-Nouvelle, dans le Ve arrondissement de Paris, syndicats d’étudiants, de profs, de salariés et diverses associations sont réunis pour mettre en place un plan d’attaque contre Parcoursup, la nouvelle plateforme pour entrer dans les études supérieures. Ses yeux sont vifs lorsqu’il prend la parole, l’étudiant de Nanterre interpelle la salle à moitié pleine sans hésitation. Il fait une intervention de quelques minutes sur la nécessité de se rassembler, et termine : « Il faut se mobiliser, appeler à un mouvement fort. » Applaudissements de la centaine de personnes présentes, beaucoup de profs et quelques étudiants. On sent de l’énervement, de l’inquiétude. L’appel à la grève de ce jeudi 1er février sera-t-il suivi ? Y aura-t-il du monde dans la rue ? Barth y croit.
Nous avions déjà croisé l’étudiant lors des assemblées générales contre APB, l’ancien système d’admission post-bac, au début de l’année à Nanterre (lire l’épisode 2, « Dans la fleur de l’AG »). Après avoir combattu le tirage au sort pratiqué du temps d’APB, c’est contre « la sélection à l’université » de Parcoursup que lutte Barth. Cet étudiant en troisième année d’histoire est investi, politisé (il est membre du NPA, le Nouveau Parti anticapitaliste), et essaie de se faire écho de son combat à la fac.