Il y a le théâtre le mardi, le baby-sitting le jeudi et le vendredi, de temps en temps un job d’ouvreuse le week-end, et puis les quinze heures de cours à l’université par semaine. Comme 46 % des étudiants, Mélissa Saadna, par ailleurs boursière, doit travailler à côté de la fac. Elle jongle. À 19 ans, elle vit chez sa mère à Nanterre avec ses deux petits frères, à dix minutes à pied du campus de Paris-X, où Les Jours se sont installés pour raconter Les années fac. Elle est en première année de licence d’arts du spectacle.
Ce jeudi matin, Mélissa se dépêche pour arriver à l’heure en cours. Jusqu’au soir, je suis restée à ses trousses avec mon micro.
L’après-midi, Mélissa doit se motiver pour aller en cours, alors qu’elle a attendu trois heures à la cafétéria. En amphi, les profs ne font pas l’appel. C’est tentant de rentrer chez soi pour aller faire une petite sieste…
Son Jeanne Boezec. Photo Jeanne Frank.
Son Jeanne Boezec. Photo Jeanne Frank.