«Monsieur ! Bonsoir ! C’est par là. » Valérie Clérin, la proviseure-adjointe, pelotonnée dans son manteau noir, rattrape un père de famille égaré dans la cour du lycée de Fontaineroux, plongée dans l’obscurité, pour l’aider à retrouver son chemin. Il est près de 18 heures ce vendredi 2 décembre quand les parents d’élèves se mettent à affluer dans l’établissement. Les rendez-vous avec les parents de la seconde Production conception mécanique (PCM) démarrent bientôt.
Ça se passe là-haut, dans les salles de classe des matières générales. Tous les professeurs se sont rendus disponibles pour recevoir les familles. Dans la C26, Karim Chekroune, le professeur principal, Alain Konyk, professeur de productique, et Xavier Seguin, professeur de français, ont réuni quatre tables individuelles autour desquelles ils s’installent. Ils ont imprimé un relevé de notes à remettre aux parents, celui qu’ils peuvent déjà consulter en ligne sur Pronote, le logiciel de suivi individuel de scolarité. L’enjeu est donc moins de parler des moyennes que de faire un bilan des premiers mois. En lycée pro, les conseils de classe ont lieu tous les semestres. Le premier est prévu au mois de janvier. « C’est une période un peu longue pour les secondes, juge Valérie Clérin. On préfère rencontrer les parents dès le début du mois de décembre pour faire un point et aborder les problèmes que peuvent rencontrer nos élèves. »

La réunion a été organisée un vendredi soir de façon à permettre à tous les parents d’élèves de la 2de PCM d’être présents. Le lycée, éloigné de toute gare, n’est pas facile d’accès. Le dernier bus quitte l’établissement aux alentours de 17h25. Certains parents, sans véhicule personnel, n’ont pas pu venir. À tous les absents, les professeurs ont proposé des rendez-vous téléphoniques. Ils tiennent particulièrement aux entretiens avec les familles de deux élèves qu’ils ont signalés au GPDS, le groupe de prévention du décrochage scolaire. Ce comité rassemble l’infirmière, le professeur principale, la CPE, le conseiller d’orientation-psychologue et certains enseignants. Alain Konyk a accepté de donner des heures de cours supplémentaires à l’un des deux élèves sur ses heures creuses, mais celui-ci ne s’est pas présenté. Les professeurs échangent quasi-quotidiennement avec ses parents, très présents. Ce soir encore, ils prendront le temps de les appeler.
Dans le couloir, les familles patientent, un peu fébriles.