C’est tout sauf une première. Emmanuel Macron a voulu créer la surprise en annonçant, ce jeudi 8 avril, la « suppression » de l’École nationale d’administration, l’ENA. Mais il y a tout juste deux ans, en plein mouvement des gilets jaunes, le chef de l’État promettait déjà cette disparition (lire l’épisode 5 de la saison 2, « Macron et l’ENA : l’école est finie »). À l’époque, afficher la fin prochaine de ce lieu de formation mais aussi de l’entre-soi des élites était censé répondre aux critiques de la fameuse « France d’en bas », révoltée contre la vie chère, l’abandon des territoires ou les décisions prises sans concertation dans les ministères. Deux ans plus tard, la pandémie de Covid-19 est une épreuve non moins douloureuse pour la haute administration, mise à l’index devant les carences logistiques en matière de masques, puis de tests, et finalement par les lenteurs de la campagne de vaccination. Politiquement, il fallait reprendre la main
![Emmanuel Macron](/ressources/image/ep4-suppression-ena-img-suppression-ena-1.jpeg)
La réforme de l’ENA, donc, est subitement ressortie du chapeau. Mais la révolution promise n’aura pas lieu. L’école va changer de nom et devenir l’« Institut du service public » dès le début de l’année prochaine.