Ils avaient prévenu chez Arnaud Montebourg, et en capitales dans le mail encore (« NOUS CONSTATONS UN RISQUE DE DÉBORDEMENT DE LA SALLE ») : ils allaient devoir refuser du monde à la Maison de la poésie, alors on avait intérêt à rabouler nos fesses tôt. Houlala. Houlala. Du people en perspective pour cette rencontre-débat où le candidat à la primaire socialiste devait présenter lundi soir ses propositions pour les arts et la culture ? Alors, c’est avec une certaine excitation et près d’une demi-heure d’avance qu’on est arrivé passage Molière dans le IIIe arrondissement de Paris, et après avoir poireauté un peu sous l’affiche « Licence poétique », on est entré.
Là, l’équipe de Montebourg, l’air très affairé, nous dirige vers le balcon avec les autres médias, « la salle est réservée aux personnalités de la culture. Mais on voit très bien d’en haut. » OK, on a compris, on ne voudrait pas salir ce concert de lyre avec nos djembés. Et de fait, du balcon, on voit très bien. La salle quasi vide. Et sur la scène, une table esseulée et de pauvres chaises délaissées. Allons, ne soyons pas mauvaises langues, il n’est pas encore l’heure. 19h20… Hum, pas grand monde. 19h30, il est l’heure, mais on a beau scruter les quelques personnes qui se sont installées en quête d’un scoop à refourguer à Voici, on ne reconnaît personne, mais personne, pas même un Guy Bedos, pourtant futur ex (ou ex-futur) président du comité de soutien à Montebourg.