Déjà, sur les plateaux des chaînes info, François Fillon se conjugue au futur. On imagine même le premier tour de la présidentielle et l’avantage pour la gauche d’avoir un tel adversaire, en se rattrapant en fin de phrase avec la précision d’usage, « si c’est François Fillon qui gagne ». « Sans anticiper, lance même le présentateur de BFMTV, si Alain Juppé perd, que se passe-t-il pour lui ? » Il n’est que 18h45, mais on dirait bien que le deuxième tour de la primaire de droite et du centre est plié. Sur i-Télé, Audrey Pulvar fait la grève de la prudence et balance carrément des chiffres circulant sous le manteau qui donnent 20 points d’avance à Fillon. Mais nous, aux Jours, on se méfie et avons décidé d’ajouter un point d’interrogation au titre de cet épisode en direct, point d’interrogation que nous ôterons sans vergogne sitôt les résultats connus.
« La remontée des résultat est en cours. » Sur le site de la primaire, rien encore à 19 heures. À 17 heures, 2,9 millions de personnes ont voté, soit une participation en hausse de 4,5 % par rapport au premier tour qui a porté François Fillon et Alain Juppé en tête (et renvoyé Nicolas Sarkozy à son jogging quotidien).
19h39, on s’inquiète pour notre point d’interrogation
Plus les minutes passent, plus on a l’impression que le point d’interrogation de notre titre a du plomb dans l’aile. Le bar bordelais où s’est planté l’envoyé spécial d’i-Télé est désert. Les médias belges et suisses annoncent déjà la victoire de François Fillon.