Le photographe Laurent Hazgui est parti avec la journaliste Taïna Tervonen deux semaines au Niger pour continuer à remonter la route de « PM390047 », victime anonyme d’un naufrage en Méditerranée, dont ils essaient de remonter la trace dans la série Les disparus. Le Niger est un point névralgique sur la route des migrations. « C’est le point par où tous les migrants de l’Afrique de l’Ouest passent avant d’essayer de rejoindre la Libye ou l’Algérie », nous explique Laurent Hazgui.
Ici se croisent les migrants en transit entre deux pays, ceux qui veulent continuer la route, ceux qui veulent rentrer chez eux, et toute la logistique autour : les anciens passeurs, les ghettos, les ONG… Le Niger, c’est aussi le désert et un cimetière gigantesque pour les candidats à l’exil. Nous avons demandé à Laurent Hazgui de nous raconter comment il a réussi à capter cet aspect souvent invisible des migrations, l’errance, et parfois la mort.
« Les migrants se cachent dans des maisons, souvent en bordure d’Agadez. Ces maisons, on les appelle des ghettos » Son : Jeanne Boezec. Photo : Laurent Hazgui.
« Je ressentais la présence des migrants comme si c’étaient des fantômes. Ils avaient laissé des traces bien réelles : des sacs à dos, des téléphones… » Son : Jeanne Boezec. Photo : Laurent Hazgui.
« J’ai fait quelques photos et très vite, quand j’ai compris de quoi ils parlaient, je me suis dit qu’il fallait filmer » Son : Jeanne Boezec. Photo : Laurent Hazgui.
« C’était une petit coupe d’Afrique des nations qui se jouait dans ce rectangle de cailloux » Son : Jeanne Boezec. Photo : Laurent Hazgui.