L’épidémie de coronavirus, dont la France et l’Europe sortent à petits pas, a offert un boulevard aux lobbies de toutes sortes. Leur action a d’abord porté sur les normes environnementales. Au nom de la crise économique, conséquence de la crise sanitaire, nombre d’entre eux, représentant le patronat et une grande variété de secteurs d’activité, ont demandé des reports d’échéance pour réduire leurs émissions de CO2, revoir à la baisse l’usage des pesticides, limiter leurs déchets ou favoriser le recyclage
De nombreuses industries se sont empressées de reformater leurs messages à destination des décideurs pour insister sur leur rôle dans la gestion de la crise et dans le “monde d’après”, et bénéficier d’aides publiques en conséquence.
Mais l’activisme des lobbies porte aussi sur les mesures de soutien et de relance décidées par les États au niveau national comme au niveau européen. Dans un rapport rendu public ce mercredi 3 juin, l’ONG Les Amis de la Terre, conjointement avec l’Observatoire des multinationales, dénonce une « épidémie de lobbying » auprès des pouvoirs publics.