À Reims (Marne)
Nous avons transporté le pupitre à discours de Xavier Bertrand. Un trésor en plexiglas blanc. La surface est réputée anti-traces de doigts et anti-reflets (si jamais les flashs mitraillent). À 20 minutes du meeting, Jean-Marc Roze, adjoint au maire de Reims, dans la Marne, est venu trouver les deux inconnus qui tenaient les murs de la salle polyvalente : le photographe et le reporter des Jours. « Hé, vous deux, là ! » Nous avons obéi. L’adjoint aux finances est un ancien chef d’entreprise, qui en dirigea vingt-quatre et qui sait commander. Il a désigné le coffre ouvert de sa BMW. Son butin était couché sur le flanc : « Je me suis embêté à le prendre ce matin à la mairie. » L’objet pesait une vache morte. Impression de transbahuter une malle avec le butin d’un braquage. Nous avons ajusté nos masques chirurgicaux comme des cagoules. Deux-cents mètres de manœuvre. « Posez-le là. » Nous l’avons posé. Puis un collaborateur de Xavier Bertrand est arrivé et a dit : « Merci pour le pupitre, mais il est un peu haut. On va plutôt prendre les mange-debout. »
La salle Rossini se situe à l’écart du centre de Reims, face à un hypermarché, derrière une station de lavage Eléphant bleu. Avant d’entrer, une dame demande : « Pourquoi ils n’ont pas réservé le Zénith ? » L’équipe de Xavier Bertrand a choisi le même lieu que Nathalie Arthaud pour la fête régionale de Lutte ouvrière. La jauge maximale est de 200 personnes. Il y en aura 70 ce vendredi.