Un mot d’ordre, un programme écrit à la va-vite et hop, tous derrière. Ou sinon c’est la porte. Moins de 48 heures après la victoire d’Emmanuel Macron, les socialistes ont désormais un objectif prioritaire : préserver l’appareil politique du parti en attendant d’hypothétiques jours meilleurs. Hussein Bourgi, le patron de la fédération PS de l’Hérault auscultée par Les Jours depuis décembre, participait à nouveau, mardi matin, au bureau national du Parti socialiste qui a acté ce repli de survie.
Depuis dimanche soir, le parti est menacé d’implosion par les prises de position inconciliables des tenants – comme Manuel Valls – d’une participation sans condition à la future majorité présidentielle et ceux – à l’instar de Benoît Hamon (étrangement absent de ce BN) – d’une opposition résolue au nouveau chef de l’État. Pour (tenter de) couper court à ces débats mortels, la direction du parti a décidé d’investir 577 députés socialistes (ou soutenus par le PS dans le cadre d’un accord déjà passé avec Europe Écologie-Les Verts et le Parti radical de gauche) aux législatives de juin.
Manuel Valls et tous ceux ne souhaitant pas se plier à ses règles peuvent quitter le parti. Les exceptions, la géométrie variable, c’est terminé.
Il n’y aura aucune possibilité de double étiquette avec La République en marche, du nom adopté par le mouvement d’Emmanuel Macron pour ces élections. « Manuel Valls et tous ceux ne souhaitant pas se plier à ses règles peuvent quitter le parti. Les exceptions, la géométrie variable, c’est terminé », affirme Hussein Bourgi.