Comment survit-on à la présidence de Trump ? Joe, Martha, Dante, ces habitants de Chicago que Les Jours ont suivis pendant la campagne, organisent à leur manière une forme de résistance. Chaque semaine, l’un d’entre eux nous donne des nouvelles d’Amérique.
«Même à Chicago, nous avons accueilli avec soulagement la défaite de la version française de Donald Trump à l’élection présidentielle. Selon moi, le rebondissement le plus intéressant a été l’échec de la fuite massive d’emails hackés à influencer le résultat du vote (s’il y a eu influence, elle a plutôt renforcé l’opposition à Le Pen).
Ici, aux États-Unis, le président Trump ne s’est jamais arrêté de faire campagne. De temps à autre, il organise d’énormes rassemblements et gémit à propos de la partialité des médias. Hillary Clinton a refait surface et annoncé qu’elle rejoignait la résistance.
Le plus choquant, à l’heure où j’écris, est le licenciement par Trump de James Comey, le directeur du FBI (Bureau fédéral d’investigation), l’agence nationale chargée d’enquêter sur les crimes fédéraux, et notamment sur les accusations de corruption politique dans l’administration Trump. Je connais assez l’histoire pour comparer le renvoi de Comey par Trump aux actions similaires du président Nixon au début des années 1970, qui ont entraîné sa perte.
Cela arrive à un moment où l’on avait l’impression que les États-Unis commençaient à s’habituer à Trump.