On nous promettait un bain de sang, mais il n’y a eu que quelques éclaboussures à peine sur le premier débat de la nouvelle Assemblée et sa relative majorité macroniste. Après moins d’un mois d’examen, le Parlement a en effet approuvé le projet de loi sur le pouvoir d’achat – ou plutôt, les deux textes sur le sujet, celui qui porte ce nom ainsi que le projet de loi de finance rectificative (PLFR). Les députés et les sénateurs se sont mis d’accord en commission mixte paritaire – chargée de concilier les versions des élus – sur plusieurs articles qui posaient problème (la prime de rentrée scolaire, le versement de la prime Macron…). Le compromis ainsi trouvé a ensuite été présenté devant les deux chambres. La Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes) a fait un dernier baroud en déposant deux motions de rejet préalable, une pour chaque texte – qui, comme c’était prévisible, ont été repoussées. Ensuite, les deux projets de loi ont été définitivement adoptés, démontrant l’accointance entre majorité et droite. L’occasion pour Les Jours de dresser le bilan de cette séquence parlementaire bien agitée mais qui, même si elle s’est achevée un 4 août, ne s’est pas terminée comme en 1789 par la suppression des privilèges.
Pendant quatre semaines, l’opposition de gauche a dénoncé les « miettes » qui étaient distribuées par le gouvernement pour faire face à l’inflation – c’était encore le cas jeudi de la part du socialiste Mickaël Bouloux, député d’Ille-et-Vilaine.