Il jouait au Robin des Bois africain en faisant pression sur les collectionneurs européens qui volent ou recèlent des œuvres d’art du continent. Et voilà le mécène et homme d’affaires d’origine congolaise Sindika Dokolo, président d’une fondation dédiée à l’art africain, accusé d’avoir pillé l’Angola. Le paradoxe est savoureux ; la réalité, assez désespérante, sachant qu’on ne parle pas de quelques masques et statuettes dérobés, mais de centaines de millions de dollars détournés. Celui qui est l’époux d’Isabel dos Santos, la fille de l’ex-président angolais, est, avec sa femme, la vedette des « Luanda Leaks ». Cette enquête, publiée le 19 janvier dernier, a été menée par le Consortium international de journalistes d’investigation (ICIJ) à partir d’une fuite de données géante
Jusqu’au 6 octobre dernier, la fondation Sindika Dokolo était ainsi à l’honneur de Bozar, le prestigieux palais des Beaux-Arts de Bruxelles. L’exposition