Et si, pour commencer cet épisode, je vous emmenais dans une crêperie plutôt que dans une cage ? Je vous explique. Reprendre l’entraînement contre l’avis de mon médecin, malgré ma main encore à moitié cassée, ça creuse, même si la blessure limite mes possibilités (lire l’épisode 1, « La boxe thaï, ascenseur pour la cage »). Parfois, après l’effort, je m’accorde un petit plaisir. Chez Dawas, une crêperie qui ne paye pas de mine dans le quartier de Pigalle, les portions sont généreuses, on a l’impression d’en avoir pour son argent, sensation rare à Paris. Un soir, alors que j’attends mon dîner sous la pluie, je découvre une sacrée coïncidence : Mohamed, le gérant, entre une jambon fromage et une beurre sucre, m’explique qu’il a fait du MMA « dans le temps », bien avant la légalisation des compétitions en France. Qu’il a goûté à une ère « à l’ancienne », comme la recette de sa pâte à crêpe, et eu vent de combats clandestins qui se tenaient entre Français ne pouvant combattre officiellement sur le territoire national.
Ma curiosité aiguisée et Mohamed refusant de m’en dire plus, j’ai lancé ma quête de témoignages à vous livrer. Je me suis heurté à un mur. À l’instar de mon coach Benjamin, pour qui « ces histoires sont des légendes », aucun de mes interlocuteurs n’a jamais entendu parler sérieusement de tels événements. J’ai fini par en conclure que ces combats dont mon crêpier m’a parlé relèvent plutôt de l’ambiance