À Courson-les-Carrières (Yonne)
Ce qui se jouait ce soir de janvier dans une salle des fêtes de l’Yonne était presque caricatural. C’étaient les vœux de la communauté de communes de Puisaye-Forterre, une superstructure née il y a trois ans de la fusion de trois intercommunalités plus petites et de divers syndicats chargés des ordures ménagères et de l’eau. Courson-les-Carrières, le village où Les Jours se sont installés pour saisir ce qui fait une élection municipale en milieu rural (lire l’épisode 1, « Fanfares municipales »), en fait désormais partie, après l’absorption de sa propre communauté de communes, Forterre-Val d’Yonne. Ce soir-là, la salle était comme divisée en deux camps marqués. D’un côté, la masse majoritaire mais effacée des petits maires ruraux, en costume marron trop chaud ou veste kaki façon chasseur. Et puis tout devant, les politiques, les vrais, tous de droite, semblant posséder les lieux. À commencer par Jean-Philippe Saulnier-Arrighi, le président de la communauté de communes (membre d’Agir, qui soutient La République en marche), et le député Les Républicains Guillaume Larrivé, petit soldat de la Sarkozie qui a succédé au parrain Jean-Pierre Soisson comme député de la 1ère circonscription de l’Yonne.
Chacun y est allé de sa petite leçon aux maires sur le pourquoi et le comment de cette communauté de communes, aussi appelée « interco » ou « ComCom », dont beaucoup ne voulaient pas.