C’est tout mignon, une élection municipale à Paris : c’est comme la présidentielle mais en petit. Chacun reproduit en mini les rendez-vous d’une campagne pour la législature suprême mais à l’échelle 1/30e, jusqu’aux indispensables débats télévisés. Là, avant le premier tour du 15 mars, il n’y en a que deux et sur des chaînes périphériques : LCI ce mercredi soir et la station régionale de France 3 mardi prochain. Mais l’analogie s’arrête là car Paris tient de la science-fiction : imaginez un peu une présidentielle où celle qui a le plus de chances de l’emporter est issue du Parti socialiste, où celle qui peut raisonnablement espérer lui ravir son trône vient des Républicains, où celle qui rame nous arrive de la pourtant confortable majorité d’Emmanuel Macron. Imaginez une présidentielle enfin où les trois premières places seraient occupées par des femmes : hahaha.
Ce mercredi soir, c’était donc la première fois qu’elles se retrouvaient sur un plateau. Anne Hidalgo, Rachida Dati et Agnès Buzyn, car c’est bien d’elles que l’on parle, flanquées de leurs suiveurs : David Belliard (Europe Écologie - Les Verts), le dissident marcheur Cédric Villani, Danielle Simonnet (La France insoumise) et Serge Federbusch, soutenu par le Rassemblement national (lire l’épisode 13, « Serge Federbusch, le complot facile »). Notez qu’on n’aura pas eu le bonheur de voir Marcel Campion défendre la réouverture des voies sur berges et le doublement du périphérique, LCI a relégué le candidat forain dans une interview diffusée ce mercredi après-midi. Hidalgo, Dati, Buzyn. Soit la maire sortante, déclarée sur le tard et qui longtemps s’est contentée de sortir les pop-corns pour regarder Benjamin Griveaux et Cédric Villani s’étriper, avant que Rachida Dati ne la dépasse dans les sondages. Soit la maire du VIIe arrondissement qu’elle érige en modèle au fil de moult déplacements, notamment dans l’est et le nord de la capitale (lire l’épisode 9, « Rachida Dati, speed de sens »), c’est-à-dire les quartiers les plus populaires

20 h 45 : on prend les paris
Allez, c’est parti pour la baston, du moins c’est ce que LCI espère en intitulant ce débat « La grande confrontation » et pas « La molle discussion dans un esprit de bienveillance et de respect de chacun ».