Des hommes qui appartiennent à un même parti et qui se déchirent, c’est un classique de la vie politique française, toujours adoré par les médias. On ne va pas vous rappeler les Mitterrand contre Rocard, Sarkozy contre Villepin ou Copé contre Fillon… Et, il faut l’avouer, en tant que spectateurs, c’est toujours amusant de voir les ambitions et les inimitiés personnelles prendre le pas sur la discipline de parti. Pour cette campagne électorale parisienne, on a donc la bataille Benjamin Griveaux contre Cédric Villani. Le candidat officiel soutenu par l’Élysée et le parti La République en marche (LREM) d’un côté. De l’autre, le dissident qui n’a pas accepté la méthode de sélection des candidats et qui vient de se faire exclure. Vous allez dire que c’est moins bien comme affiche. Que Griveaux a le charisme d’un commissaire aux comptes de PME et que Villani, avec ses pin’s d’araignée et sa lavallière (qu’il ne porte plus pour cette campagne), est vraiment trop
Villani et Griveaux soufflent le show et le froid
Ils sont tous les deux sortis de la cuisse de Jupiter mais l’un a été banni et l’autre n’est qu’arrogance. Meetings en duplex du Trianon et de Bobino, à Paris.
Texte
Nicolas Cori
Photo
Sébastien Calvet pour « Les Jours« » et Karine Pierre/Hans Lucas