30mars 2015, Nanterre. Au siège de la police judiciaire, le gendarme Emmanuel Fontaine clôture officiellement son enquête concernant Olivier Larroque, ressortissant français soupçonné d’avoir violé plusieurs dizaines de jeunes Vietnamiens entre 2011 et 2013, alors qu’il travaillait comme gastroentérologue à l’Hôpital français de Hanoï (lire l’épisode 1, « Olivier Larroque, la dernière cavale d’un pédocriminel »). Depuis l’arrestation du médecin à sa descente d’avion, le 1er août 2013, plusieurs échanges ont eu lieu entre polices française et vietnamienne, le gendarme s’est également rendu à Hanoï pour enquêter et des milliers d’images incriminantes ont été retrouvées dans le matériel informatique du suspect. En ce qui concerne les enquêteurs du groupe central des mineurs victimes, la procédure est terminée. Certes, il y a bien eu quelques lenteurs administratives, le temps que les demandes d’entraide pénale internationale circulent de Paris à Hanoï. Mais pour la commandante de police Chantal Zarlowski, ces deux années d’investigations ont été fluides. « Ce type d’enquête [sur des faits de pédocriminalité commis par des ressortissants français à l’étranger] peut prendre des années. Mais dans le cas de Larroque, ça a été relativement vite », dit-elle, louant le volontarisme de la juge d’instruction alors en charge du dossier, Mme G. (lire l’épisode 2, « Le “pédocriminel itinérant” et l’enquête exemplaire »).
Ce n’est pourtant qu’au printemps 2022, soit sept ans après la fin de l’enquête policière, qu’Olivier Larroque sera officiellement accusé et renvoyé devant une cour d’assises par le parquet de Paris.