De Marseille
Sus aux fumis, c’est le mot d’ordre en ce début de saison. Premier tireur, l’entraîneur marseillais Rudi Garcia a demandé aux supporters « qu’ils se tiennent un peu plus à carreau » : « Ça fait chier de voir qu’on va jouer le premier match de Coupe d’Europe à huis clos, sans personne. […] C’est un vrai handicap. » Concernant le bannissement de ces engins pyrotechniques (interdits dans les stades depuis 1993), le coach estime qu’« on peut effectivement déplorer que ce soit pas juste, ou que ce serait un stade plus festif avec les fumigènes », mais « la loi, faut la respecter, sinon on va pénaliser son club ».
Car l’UEFA a frappé fort fin juillet, en réponse à divers incidents lors de quatre matchs de Ligue Europa la saison passée, concernant notamment l’utilisation de fumigènes qui, outre leur aspect festif et traditionnel, constituent une arme politique pour les groupes de supporters : parfois, ils en allument juste pour faire pression sur la direction de l’OM et faire avancer certaines de leurs revendications. Sachant que chaque fumigène provoque une amende automatique, l’addition monte rapidement au fil de la saison. Depuis la décision de l’UEFA, l’OM se trouve, en cas de récidive, sous la menace d’une exclusion des coupes européennes pendant une période probatoire de deux ans. Autre sanction, le premier match de Ligue Europa se jouera sans public, dans un Vélodrome vide. Au match suivant, les virages nord et sud seront fermés.