De Marseille
Y’a pas à dire, l’OM se bouge. Le club « se lance sur le marché arabe », vantait ce mardi son site officiel. En fait, il ouvre ses comptes Twitter et Facebook en arabe, « la deuxième langue la plus pratiquée sur les réseaux sociaux de l’OM », ce qui représente un potentiel de 1,5 million de fans sur Facebook et 400 000 sur Twitter. Le club vise aussi le marché chinois : dimanche 18 février, le nom des joueurs était floqué en mandarin à l’arrière des maillots, pour le nouvel an – le PSG en a fait de même. L’OM a d’ailleurs ouvert un compte sur Weibo, le réseau social chinois, pour « développer la marque OM à l’international ». On espère qu’il a pu illico traduire l’inspiration géniale de Gérard Depardieu. Présent dimanche dernier au Vélodrome, Gégé a trouvé le stade « sublime » et a eu cette révélation : « On dirait un sexe de femme ! »
Vous voilà prévenus : cette série qui conte l’Olympique de Marseille côté foot et côté ville peut mener loin sur les chemins de la poésie. Et là, chapeau bas mon Gégé, on n’y avait pas pensé. Irais-tu au Parc des Princes, ce dimanche, pour savoir ce que l’enceinte t’inspire ? Au programme, il y a un PSG-OM en championnat, avant un deuxième, mercredi, en Coupe de France. Après des années où le choc ne valait plus tripette, tant le « PQ » (pour « Paris Qatar »), comme on le surnomme parfois à Marseille, était supérieur, cette fois l’affiche tient la route aussi bien qu’un Gégé lancé plein pot au volant de sa Lada Niva. Ainsi revit cette rivalité montée de toutes pièces par Tapie en 1989, avec l’aide des dirigeants parisiens et de Canal + (diffuseur, puis propriétaire du PSG de 1991 à 2006).
Donc, ça fait deux PSG-OM pour le prix d’un, mais pas pour les groupes de supporters marseillais, non conviés au premier par arrêté du Préfet de police. Au deuxième, 350 seraient tolérés, mais rien n’est encore sûr. Le dimanche, ils sont dangereux mais pas le mercredi. Qui pige la logique ? Help, Gégé ! En plus, ils devraient se déplacer sans bâches ni tambours ni mégaphones. C’est confirmé, on les prend pour des trompettes.

Dans les tribunes, ça devient morne plaine, comme Colette, Corinne et Naïs, trois supportrices du club des Dodger’s, le déploraient ici même (lire l’épisode 3, « “À l’OM, ils veulent des spectateurs, pas des supporters” »). Ce que confirme le rappeur de Paname Jazzy Bazz dans son morceau de 2016,