Le crime ultime, absolu. Enlever une enfant, la séquestrer dans un taudis immonde et glacial, la violer, l’étrangler puis jeter son corps dans un trou creusé dans une forêt pour que sa famille ignore à jamais ce qu’il en est advenu… Ce crime-là, on sait qu’un homme peut jouir de le commettre. Michel Fourniret, surnommé « l’ogre des Ardennes », mort en prison en 2021, ne l’a jamais caché. Mais sa femme, Monique Olivier ? Dans une forme de sexisme paradoxal, longtemps, dans ce dossier historique que constitue la vie criminelle du couple Fourniret-Olivier et leurs onze meurtres connus de 1987 à 2003, chacun s’est refusé plus ou moins inconsciemment à l’en croire capable. Dans ce qui sera peut-être le dernier procès de ce dossier criminel historique, Monique Olivier, jugée seule, s’est vue infliger ce mardi 19 décembre une sanction très légèrement inférieure à la peine maximale encourue : la perpétuité avec une peine de sûreté incompressible de vingt ans, soit deux ans de moins que le plafond légal