Mais que se passe-t-il avec la police municipale de Pierrefitte-sur-Seine ? En 2017, Michel Fourcade, le maire socialiste de cette ville de Seine-Saint-Denis organise un sondage où près d’un millier d’électeurs se prononcent en faveur de l’armement de la police municipale. L’édile déclarait à l’époque au Parisien : « Cela va déjà permettre d’attirer des candidats aux postes ouverts. » Depuis, l’élu, qui en est à son troisième mandat, a souhaité doubler les effectifs de ses agents sans remettre en question leurs méthodes d’intervention ou d’expression. Et pourtant… Depuis, des policiers municipaux se sont affichés avec des écussons prisés de l’extrême droite, « un appel sans équivoque et inacceptable à la violence » s’alarme Stéphane Peu, député communiste du département, auprès de Michel Fourcade dans un courrier que nous nous sommes procuré. Un élu de Pierrefitte, lui, dénonce une « milice fasciste » tandis que Nadège Abomangoli, vice-présidente (La France insoumise) du conseil départemental, va plus loin, réclamant à Michel Fourcade, « compte tenu de la gravité des faits », que des enquêtes soient « dûment diligentées ». Ambiance.
Tout est parti d’un tweet du journaliste Pierre-Olivier Chaput qui, le 5 novembre dernier, publie la photo de deux policiers municipaux de Pierrefitte arborant sur leur uniforme un écusson à tête de mort entouré du slogan « Dieu jugera nos ennemis, nous organisons la rencontre. » Ce n’est pas n’importe quelle tête de mort, c’est le Punisher.