Il y a quelques semaines, Anne Hidalgo en était certaine. Il était hors de question d’organiser une primaire populaire. Investie par le Parti socialiste et porteuse « d’un rassemblement » avec son « équipe de France des maires », la candidate à l’élection présidentielle allait défendre un « projet social-démocrate » qui n’avait rien à voir avec « l’offre politique portée par Jean-Luc Mélenchon » ou par celle défendue Yannick Jadot, ce dernier ne considérant pas assez « la question sociale » pour « réussir la transition écologique ». Il fallait donc qu’on laisse « le débat se dérouler » pour permettre aux Français de choisir le jour de l’élection. Depuis huit jours, Anne Hidalgo est de nouveau entièrement convaincue, mais du contraire. Pour que la gauche gagne, a-t-elle de nouveau déclaré ce vendredi midi au cours d’une conférence de presse, il faut « une primaire » afin de « rassembler la gauche et les écologistes », précédée d’« un certain nombre de débats », mais uniquement entre candidats de gauche. Une proposition faite quelques minutes après une annonce qui change la donne à gauche : Christiane Taubira envisage maintenant d’être candidate à la présidentielle, mais sans en être une « candidate de plus ».
Derrière ce changement de stratégie, il y a un trait de caractère propre à Anne Hidalgo : elle n’a pas peur de changer d’avis. Une malléabilité, ou une inconstance, que l’on retrouve aussi sur le terrain des idées. Aujourd’hui, la candidate se présente comme portant