Ce lundi soir, dans la réunion Zoom des partisans d’Éric Piolle, ça sent encore un peu la gueule de bois. La veille au soir, le premier tour de la primaire écologiste a porté l’eurodéputé Yannick Jadot en tête avec 27,7 % des voix et l’économiste Sandrine Rousseau en seconde position, avec 25,14 % (lire l’épisode 4, « “On n’a pas un leader, on a un choix” »). Derrière, sont donc éliminés Delphine Batho, la présidente de Génération écologie, Éric Piolle, le maire de Grenoble, avec chacun 22 % des voix, et Jean-Marc Governatori, coprésident de Cap écologie, avec 2,5 % des suffrages. Si l’on excepte ce dernier, cela ressemble à un quatre-quarts. « Nous sommes au centre et maintenant, on a deux bouts plutôt frontaux qui se regardent », analyse Éric Piolle pour les quelque 350 militants qui le pressent de questions sur le chat. « Y a-t-il des négos possibles ? », demande l’une. « En résumé, on choisit quelqu’un qui va s’allier à Hidalgo ou quelqu’un qui va s’allier à Mélenchon ? », essaye un militant de Colmar. « Je suis complètement perdue », écrit enfin une Rouennaise. « Mais sache que tu n’es pas la seule », répond, par écran interposé, Marine Tondelier, la directrice de campagne d’Éric Piolle, l’air fatigué.
Dès le dimanche soir, son champion a précisé qu’il ne donnerait pas de consigne de vote à ses électeurs