Debout à la barre, mains jointes et jambes écartées, Alexandre Benalla a adopté la même posture que lors des audiences. Face au tribunal, pendant une grosse demi-heure, il reste quasiment immobile. En ce vendredi 5 novembre, l’ex-chargé de mission de l’Élysée n’a pas droit à la parole. La présidente du tribunal, Isabelle Prévost-Desprez, est lancée dans la lecture du jugement, qui se transforme en leçon de morale à son endroit. Fustigeant son « sentiment d’impunité et de toute-puissance », le tribunal souligne sa constance à « nier les faits » tout au long des deux instructions, ainsi qu’à l’audience, refusant ainsi « de reconnaître sa responsabilité pénale ». La peine prononcée s’emploie à la lui rappeler : Alexandre Benalla est déclaré coupable de toutes les infractions retenues contre lui (à l’exception du port sans droit d’insignes de police). Il est condamné à trois ans de prison, dont une année ferme
Chargé de coordonner la sécurité du président de la République, Alexandre Benalla était poursuivi notamment pour « violences en réunion » ou « détention et port d’armes », après avoir été filmé, place de la Contrescarpe à Paris, en train de brutaliser des manifestants, en marge des défilés du 1er mai 2018.