Si vous avez quelque chose de très urgent à faire, urgent au point de devoir laisser cet article en plan (réfléchissez bien, tout de même), ne retenez que ceci : alors que le procureur demande la condamnation des huit prévenus de Tarnac (lire l’épisode 11, « Dans ses réquisitions, le parquet flottant »), la défense veut huit relaxes. Malgré les tensions des deux premières semaines, toutes les parties s’accordent à dire que cette audience très attendue aura permis de tout remettre à plat, une bonne fois pour toutes (si personne ne fait appel). Ce jeudi, en commençant sa plaidoirie, Claire Abello, l’avocate qui collabore avec Jérémie Assous à la défense de sept des huit prévenus, l’a rappelé la première : après une instruction pendant laquelle « presque tous les actes demandés par la défense ont été refusés » (auditions, reconstitutions, etc.), les prévenus et leurs avocats avaient « besoin de ce moment ».
Avec des arguments juridiques assez subtils, Claire Abello a tenté de convaincre le tribunal que ni le recel de vol reproché à Manon Glibert et Christophe Becker, ni la tentative de falsification d’une carte d’identité, délits par ailleurs « complètement secondaires dans ce dossier », n’étaient prouvés. Elle a également dénoué la corde qui relie Julien Coupat, Elsa Hauck et Bertrand Deveaud à la manifestation de Vichy, en novembre 2008. Leur