Il y a bientôt un an, autant dire un siècle, Emmanuel Macron entamait sa campagne express pour sa réélection. Après une tentative avortée début 2020, revenait sur la table le projet d’une réforme des retraites. À écouter alors les conseillers en charge de son programme social, il n’était plus question de révolutionner le système avec une nouvelle architecture par points
Et puis, une autre histoire est apparue. C’est désormais au nom de la seule survie du régime que le gouvernement s’agrippe à son projet impopulaire. Au secours, la maison brûle. Le 2 février, sur France 2, la Première ministre Élisabeth Borne a une fois de plus décliné le champ lexical de l’urgence : « C’est indispensable de mener une réforme pour sauver notre système par répartition » ; « Structurellement, année par année, des déficits vont s’accumuler » ; « Le déséquilibre du système est là. Si l’on ne fait rien, on sera amenés à baisser les pensions ». Le matin même, lors d’une rencontre avec des journalistes de la presse sociale, la députée Renaissance Stéphanie Rist abondait, quasi au mot près :